Fumées noires
“L’enfumage prenait des proportions inédites.”
Olivier Garraud, ADAGP, Crédits photographiques : Germain
Herriau
En m’inspirant principalement de la situation amazonienne, j’ai décidé – au départ sur papier quadrillé – de m’emparer de cette forme et d’y inscrire des mots qui s’articulent avec les intérêts de l’agroalimentaire – encouragés par le président brésilien de l’époque, Jair Bolsonaro – tels que « profit » et “rentabilité”.1
Olivier Garraud
1 – Voir à propos de l’Amazonie l’article suivant :
Ulysse Bellier, “Pourquoi l’Amazonie brûle-t-elle encore?”, Le Monde, en ligne, 19 août 2020.
2 – Contrairement au concept d’anthropocène, qui attribue de manière indifférenciée aux humains la responsabilité des dérèglements environnementaux, le concept de capitalocène — notamment défendu par le géographe Andreas Malm — désigne le capitalisme, et plus particulièrement le capitalisme industriel, comme vecteur central de la crise écologique en cours.
3 – Les droits de propriété traditionnels, dans la continuité du droit romain, comprennent trois éléments fondamentaux :
L’usus : le droit d’utiliser la chose.
Le fructus : le droit d’en percevoir les profits (fruits, loyers, revenus).
L’abusus : le droit d’en disposer, c’est-à-dire de la modifier, de la vendre, de la donner ou même de la détruire.