L'Échelle
L’Office du
dessin n° 10, formats A4, papier
quadrillé, crayon, acrylique, 2016
“C’est bien légitime”, “Je ne peux
pas me plaindre”, “C’est la faute de la société”
Formats A4, papier
quadrillé, crayon,
acrylique, Olivier Garraud, ADAGP
À quelques exceptions près, la plupart des dessins qui
composent la série L’Office du dessin ont une raison d’être
sémantique. Je vais donc, dans les sections qui suivent, avant de
conclure ce texte, m’arrêter sur ceux qui méritent un éclairage
et, sans pouvoir écrire sur chacun d’entre eux, me concentrer
sur une sélection qui me semble être représentative de la série.
Je vais, pour commencer, vous parler de l’échelle, qui est l’un
des tout premiers dessins que j’ai réalisés sur papier quadrillé.
J’y avais inscrit, à trois hauteurs de barreaux différentes,
les phrases suivantes : “c’est bien légitime”, “je ne peux
pas me plaindre” et “c’ est la faute de la société”. Ces
phrases, inscrites dans des bulles, sont censées représenter
l’état d’ esprit dans lequel chacune des parties de notre
organisation sociale hiérarchisée évolue en fonction de la place
qu’elle occupe. Ma volonté était de les confronter les unes aux
autres. Car leur cohabitation révèle une articulation aussi vraisemblable qu’impossible. Comment celles et ceux situé•es sur
le barreau le plus haut peuvent-ils•elles prétendre que “c’est
bien légitime”, quand celles et ceux d’en bas clament “c’ est
la faute de la société”, sans que les un•es ou les autres ne
puissent se fourvoyer ?
Olivier Garraud
Extrait de la section L’échelle,
à
retrouver en intégralité dans le texte L’Office
du dessin de la monographie éponyme, FP&CF, 2025